Une escapade Bastiaise

Vendredi :
Stéphane travaillant, debout de bonne heure car nous avions une journée bien remplie : visite de Bastia son fort et son port puis en avant vers le Cap-Corse (et son célèbre muscat) à la pointe de l'Ile en passant par l'île rousse
9 heures : il fait déjà 25° départ direction Bastia : comment les corses, si fiers de la beauté de leur île, ont-ils pu laisser construire pendant des km et des km le long de leur nationale cette espèce de zone industrielle, affreuse, dénaturant à tout jamais cette route primordiale ?
Arrivée Bastia un monde fou 20 min pour trouver une place pour se garer, un petit tour de ville la visite d'un petit marché régional sympathique, puis arrivée à l'Ile rousse la Magique, la ville de Pascal Paoli dit le Babbu di a Patria. Un point de vue splendide du haut de ses fortifications puis en descendant vers le port de plaisance magnifique avec ses dizaines de voiliers plus beaux les uns que les autres. Tiens justement c'était le retour des pêcheurs nous descendîmes sur le quai ou déjà quelques badauds étaient autour des bateaux. Quelle ne fut pas notre surprise de voir débarquer le premier produit de la pêche : une grosse tortue ! Le marinier nous expliqua que cela faisait bien au moins 5 ans qu'il n'en avait pas pris dans ses filets et que malheureusement elles mourraient par manque d'air.
Il descendit aussi quelques belles langoustes, à leur vue j'en demandais le prix la réponse fut cinglante : «elles sont déjà réservés » sûrement par plus nanti que moi�
Puis nous allâmes déjeuner sur le port, huîtres salade de poulpes et dorade grillée pour ce frugal repas, mais quelle jolie vue sur tous ces voiliers alignés les voiles flottantes dans le soleil.
Nous décidâmes alors qu'un petit bain sur la route du retour nous serait salutaire direction la plage du Lido de la Marana, magnifique, pas une âme qui vive, un temps splendide l'eau à 21°un peu fraîche certes mais quel plaisir de se croire au bout du monde en se baignant dans cette eau translucide et en sortant sur une plage de sable fin. Il était le temps de rentrer, notre hôte nous attendait pour aller faire quelques courses ? quelques légumes de la région ? quelques fruits, un bon morceau de faux-filet pour faire grillé avec et voilà notre repas organisé un bon vin de Nielluciu et au lit car nous savions que nous avions une grande journée le lendemain.
Samedi :
Debout de bonne heure car aujourd'hui notre ami est de congé et il ne veut pas nous laisser partir sans visiter Porto-Veccio cette région dite « la Perle du Sud » certes 2 heures et demi de voiture mais quelle beauté au détour de chaque virage. La découverte de Solenzara (oui oui c'est celle de la chanson) je n'ose vous parler des propriétés de rêves aperçues de ci de là.
Nous arrivâmes sur le célèbre port de Porto-Veccio pour y déjeuner d'un repas marin. Comme d'habitude hors de prix, mais correct pour la dégustation (enfin une petite mousse de mérou proposée par le garçon en entrée du jour a 25 euros on comprend mieux alors que les touristes présents soient choisis) mais bon dans ce coin magnifique personne ne semble s'en soucier alors�
Nous voilà repartis pour suivre la route en bord de mer et soudain la vue incroyable ! En contre plongée de multiples petites criques juste jaunies par de petites plages il semblait régner ici comme un parfum seychellois. Nous nous, dirigeâmes vers l'une d'elles, une installation rapide et hop à l'eau !
Une petite heure malheureusement car nous avions à faire les 2 heures et demi de retour, mais quelle belle journée.
En rentrant le soir nous nous arrêtâmes chez un petit artisan charcutier pour ramener un beau saucisson à Paris puis retour au bercail. Un petit repas du soir sympa un bon bout de fromage avec un bon vin du domaine Saparale de chez Farinelli et dodo !!!
C'était déjà dimanche le vol de retour étant l'après-midi.
Nous allâmes avec notre ami visiter la centrale de restauration qu'il avait crée pour un groupe corse et dont il était directeur. En visitant le bâtiment je retrouvais, rien qu'en regardant l'endroit, les qualités de Stéphane : Une extrême propreté, une hygiène draconienne, tout le laboratoire équipé aux normes européennes, les fameuses normes dites HACCP avec toujours le même lei motif la marche en avant. Aucun produits ni aucune personnes ne doivent jamais revenir en arrière . Bien sur cela n'avait plus l'air du tout d'une cuisine traditionnelle mais tout ici est fait au nom de la sécurité alimentaire : rassurant non ?
Voilà, encore un joli séjour empreint de souvenirs touristiques, gastronomiques et qui me conforte encore davantage dans mon idée que la Corse n'est décidément pas un département comme les autres !
Par moment on se croirait au bout du monde, par ses paysages bien sur mais aussi par sa culture et sa langue.
Le seul petit Hic de notre escapade et il faut bien en faire état pour garantir l'objectivité de ce reportage donc le seul Hic reste la vie hors de prix, sur les marchés, les restaurants, les caves, les stations service (pourquoi trouve-t-on du sans plomb a 1,41 euros alors que l'essence est en partie détaxée en Corse) ?
Comment la population corse peut elle se nourrir correctement quand le prix des tomates sur les marchés approche les 5 euros ?
Et encore nous étions en basse saison !
Mais malgré ce fait qui devait être signalé c'est un endroit merveilleux à visiter en n'oubliant pas d'amener quelques euros quand même...